Je hais ma génération, je hais ces gamins pourri-gâtés dont je fais partie.
Nés en Europe au début des années 90, on n'a pas vécu de guerres, de famines, ou autre... On en a entendu parler par contre. Tant et si bien que c'est banal, on en est blasé. Le matin on entend à la radio qu'un bus à explosé à Gaza, que 900 personnes ont été tuées dans une guerre civile au Kenya, et cætera... Mais pour ce que ça nous fait. On est focalisé sur nous-même et nos pseudos problèmes.
On pense même pas que la vie est dure, même chez nous. Depuis notre plus tendre enfance, on a jamais manqué de rien, né avec une cuiller en argent dans le c*l, on se rend pas compte qu'un jour on va devoir prendre sur nous et que papa et maman seront pas toujours derrière nous pour tout payer, qu'on devra un jour se démerder parce que, nan, l'argent ça ne tombe pas des arbres. Je ne jette la pierre à personne, je constate juste qu'on sera tous comme des cons quand viendra le moment où, livrés à nous même, on aura pas assez de thune pour payer l'appart, la bouffe, le téléphone et les sorties. Oui, car ces deux derniers sont des luxes qu'on n'a toujours eu sans imaginer devoir vivre sans. On a toujours désiré plus et encore plus, moi la première, et c'est pas mal de désirer mais on a jamais pensé à constater ce qu'on avait déjà. Sur facebook tu peux checker quels pays t'as déjà visité et t'obtient un pourcentage (plus qu'approximatif, on est d'accord) voilà comment j'obtiens 6% dans la compétition de "qui a brûlé le plus de kérosène assis dans un gros avion très cher pour rester comme un con à la piscine de l'hôtel". Je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde, absolument pas, mais si seulement le quart des gens que je côtoient pouvait se rendre compte que ça n'est pas donné à tout le monde d'avoir pu visiter les États-Unis, d'avoir vu les Pyramides en Égypte, s'être baigné dans la mer Rouge, Noire, Morte, d'avoir bronzer aux Maldives, Bahamas ou Indonésie.
Je suis juste dégoutée de cette attitude blasée, comme si c'était juste NORMAL que le monde nous soit offert. Et seulement à nous. Un Tsunami en Asie du Sud-Est c'est affreux, ça fait beaucoup de morts, mais pourquoi titrent-ils les journaux avec le nombre de morts Suisses, Français ou Américains? Les autochtones on s'en fout? Putain où est passé notre conscience et celle de nos parents ? Je me réjouis qu'on soit comme des cons à devoir se passer de Nuttela parce que 3francs50 font une différence dans le budget bouffe.
Ouais.

L'« Indoor Cycling » (ou « Spinning »)...

Inscrits au fitness depuis un mois, Mathieu et moi nous sommes renseignés sur les cours que propose notre abonnement. « Indoor cycling », Vélo à l'intérieur? Quésaco?

Nous voilà donc mercredi, 20 heure. Déjà, intelligents que nous sommes, nous nous rendons au fitness en vélo, craignant de ne pas assez pédaler ce soir (ou parce qu'on n'a pas d'autre moyen de locomotion, allez savoir...) Je me change et pousse fièrement la porte du vestiaire, dans mon nouveau training Adidas bien ajusté, un t-shirt noir (j'avais ouïe dire que je risquais de transpirer, le noir minimalise le risque de charmantes auréoles sous les bras) et mon sac XXL Puma sur l'épaule, toute fringante, les cheveux tirés en arrière. On entre dans la salle, allons chercher les vélos (qui ressemblent vaguement à des vélos d'appartement, en plus barbares professionnels) et les disposons face aux grands miroirs. Le prof est un mec qu'à la cinquantaine, petit et dynamique, limite surexcité, en tenue de vélo. Nous somme exactement 7 dans la salle, le prof, une meuf qui est arrivée avec son petit bandana, ses mitaines, et son coussin pour selle, le tout dans des fringues de vélo, une autre habillée assez simplement, une autre habillé sportif mais pas trop, un vieux de 60 ans genre, Mathieu et moi. Le prof éteint la lumière ne laissant que des spots projeter des couleurs sur une boule à facette et allume la musique. Il nous explique qu'aujourd'hui il a préparé de la musique spéciale Carnaval, youpi.

On s'installe donc sur nos vélos, une chaise à notre droite où sont posés notre linge et une bouteille d'eau. C'est parti. On commence juste à pédaler tranquille, puis on augment la résistance (« Mehr Wiederstand, mehr Wiederstand ! » Oui, le tout en allemand, c'est beaucoup plus terrifiant) et la musique va vite et on pédale. La chanson se finit, on peut boire, j'suis en forme et motivée. Chanson suivante, on est dans les montagnes, plus de résistance et on se lève pour pédaler mais on reste droit. Autant dire que mes grosses fesses s'explosent contre la selle à chaque poussée. Je suis essoufflée mais pas le temps de me plaindre, à peine de boire, une nouvelle chanson. Cette fois on fait 4 temps en haut et 1-2-3-4 en bas 1-2-3-4 en haut, j'ai plus de cuisses, Ein Zwo Drei Vier und Hoch, je meurs, Ein Zwo Drei Vier je veux rester assise, et enfin la chanson s'arrête. La suivante, qui est hymne à l'alcool, nous fait être debout mais penchés en avant cette fois (au moins ça évite le problème des collisions. Je suis rouge, transpirante, remercie la musique d'être aussi forte car elle couvre mes respirations de bœuf, et jette un coup d'œil à l'horloge: C'est bon, j'ai déjà fait le tiers !

40 minutes plus tard, on s'arrête enfin, applaudissons, faisons quelques étirements, rangeons les vélos, ENFIN! Je jette un coup d'œil dans le miroir: Je suis rouge, mes cheveux forment une crinière à rendre Simba jaloux, j'ai des gouttes de sueur partout sur le nez, entre les seins, le dos, les tempes et j'ai affreusement mal aux fesses et comprend soudain pourquoi l'autre nana avait son petit siège perso.

Conclusion: J'ai retrouver le sommeil, car à peine arrivée à la maison je me suis endormie comme un bébé et j'y retourne la semaine prochaine, en bonne masochiste !

Un jour ensoleillé mais toujours aussi froid en Allemagne du Nord... J'ai opté aujourd'hui pour une tenue très simple et un peu enfantine, quelque chose du genre "Salut j'ai 5 ans, je vis sous un grand arc-en-ciel et le soleil dans le coin de la feuille, il sourit. Youpi la vie est belle"

Vans à étoiles coloriées par mes soins, Jeans lim noir Diesel, Tshirt Bershka, Jaquette blanch H&M, Veste H&M, Bandana HelloKitty H&M-enfants =]

Je me présente donc, je suis Mathilde, j'ai 16 ans et habite normalement à Genève en Suisse mais je vis cette année en Allemagne.
Je suis au lycée (appelé "Collège" en Suisse) et n'ai absolument aucune idée de ce que je veux faire après... Des rêves plein la tête, mais l'impression qu'aucuns d'entre eux ne se réaliseront.
Je présente sur ce blog tout ce qui m'interesse, style, musique, film, bref, vous le découvrirez bien vite ;) Et apprendrez à me connaître au fil des pages, enjoy =]

                                     

(Oui parce que j'ai pas d'autres Hobbies que de me prendre en photo par la fenêtre)